Mi-temps annualisé
Oui mais................…pour le travail vous faites comment ?
Voici une question que l’on nous pose régulièrement lorsque l’on parle de notre voyage. Effectivement, partir 6 mois implique de se libérer professionnellement de ses obligations. Cependant, il était important d'assurer nos arrières, nous devrons continuer à subvenir aux besoins de nos 3 enfants à notre retour.
Pour Clément, enseignant en collège, il y avait deux possibilités :
1/ Demander une disponibilité de droit pour élever un enfant de moins de 8 ans.
Avantage : « de droit » donc certitude de l’obtenir.
Inconvénients :
- obligatoirement prise pour une année scolaire complète donc une année complète sans salaire,
- perte de son poste et obligation de participer au mouvement de mutation pour la reprise après le voyage.
2/ Demander un temps partiel annualisé
Avantages : - une quotité de travail au choix (minimum 50%), un salaire en partie maintenu au prorata de la quotité travaillée,
- pas de perte de son poste.
Inconvénient : sur autorisation, donc soumis à l’avis du chef d’établissement d’abord, puis du rectorat ensuite.
C’est cette solution qui a eu sa préférence mais ce fut un peu le parcours du combattant :
1/ Il a commencé à se renseigner en appelant 4 des principaux syndicats d’enseignants du secondaire :
n°1 : « ah non, cher collègue, ça ne se fait pas du tout l’annualisation » (un bon coup sur la tête),
n°2 : « ah oui oui bien sûr, tu demandes la quotité que tu veux entre 50% et 100% » (l’espoir renaît !!),
n°3 : « ben…j’vois pas pourquoi vous pourriez pas » (info hyper fiable de Mme Toulemonde ),
n°4 : « oui tu peux mais c’est 50% ou rien (au départ, on partait plutôt pour une quotité entre 50 et 60%)
2/ Tout cela le laissant perplexe, il a appelé, en toute logique, son employeur !! Réponse :
- « Il me semble que ça doit pouvoir se faire, mais c’est surtout les collègues d’EPS » (bon, je me reconvertis ?)… non, ça va, je sais, c’est tout simple. Vous prenez 12 mois et vous faites votre pourcentage dessus, pas de problème. Si vous prenez un 50%, vous bossez 6 mois sur 12 donc vous arrêtez fin février. C’est sûr !! »
- euh…oui, mais….sans vouloir vous embêter, ça veut dire que si je prends 80%, je m’arrête mi-juin, (youpi), presqu’en même temps que les collègues mais avec 20 % de salaire en moins ????
- (grand moment de solitude)…… « oui, je crois que vous avez raison, ça ne doit pas être ça ! »
- (je confirme….).
- « bon, ben rappelez-moi, je me renseigne » (excellente idée !).
3/ Au final, une semaine après, elle lui a trouvé le texte officiel très clair. On peut demander le pourcentage que l’on veut, il faut compter le nombre de jours travaillés normalement sur l’année scolaire et lui appliquer le pourcentage voulu. Un 50% emmène donc fin janvier et un 80% fin avril etc… Elle en a profité pour se faire un super fichier Excel qui calcule tout ça tout seul (elle le remerciait presque pour tout ce qu’elle avait appris grâce à sa question).
Ceci étant, il la remercie car, passées les hésitations du début, elle s’est montrée très sympathique et disponible par la suite !
4/ Lui restait :
- à rencontrer son chef pour l’informer de sa demande et du projet, en espérant obtenir un avis favorable de sa part : ce fut positif,
- à envoyer sa demande officielle avec avis favorable du chef d’établissement dans le temps imparti,
- à attendre en croisant les doigts la réponse officielle (obtenue mi-février 2015).
En résumé : Il travaille du 1er septembre au 31 janvier à temps plein et voyagera le reste de l’année scolaire (ou presque : retour fin juillet) et il sera payé toute l’année à mi-temps.
PS : Pour conclure quand même sur l’efficacité du rectorat :
A la pré-rentrée, il a fait connaissance de sa remplaçante (ouah, ils sont efficaces et prévoyants, pour fin janvier!!) sauf que……le rectorat lui a dit qu’elle allait travailler toute l’année à mi-temps (et pas la moitié de l’année à temps plein) !